PISTONS & PASTRIES
- Jürgen Clauss

- 16 oct.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 oct.
Un rendez-vous élégant pour des voitures de course et de sport sélectionnées
Le début d’une idée
Tout a commencé par une pensée – née dans un garage, nourrie par la passion et inspirée par l’odeur du café fraîchement moulu et le grondement des moteurs anciens.
À San Francisco, les rencontres Cars & Coffee sont depuis longtemps devenues cultes. Tôt le matin, les passionnés ouvrent les portes de leur garage pour partager leurs trésors avec d’autres amoureux de mécanique. Pas d’ego, pas de compétition – juste de l’enthousiasme, des échanges et un battement de cœur commun pour l’élégance de la mécanique et l’esthétique sur l’asphalte.
Et je me suis demandé : Pourquoi n’a-t-on pas ça ici?
Ici, en plein cœur du « Ländle » – là où les noms comme Mercedes, Porsche ou Bosch font autant partie du quotidien que les bretzels ou les chantiers.
Ici, où est née l’automobile, mais où la passion reste souvent cachée derrière des portes de garage fermées.
« Ça ne peut pas – et ne doit pas – rester ainsi », me suis-je dit.
Et c’est ainsi qu’est née l’idée de Pistons & Pastries.
Mais... est-ce que ça peut marcher ?
Les Américains aiment montrer ce qu’ils ont – ouverts, détendus, avec un gobelet de café à la main.
Et les Souabes ? Ils sont efficaces, précis, discrets – et quand il s’agit de montrer leur passion, ils préfèrent rester dans l’ombre.
Pas de blabla, pas de spectacle. Mais un mélange typiquement souabe de retenue, de sincérité et de respect profond pour ce qui compte vraiment. Mais parfois, il suffit d’une étincelle pour allumer un feu.
Le projet prend de la vitesse
Des semaines avant la date prévue, les préparatifs battaient déjà leur plein.
Le concept était clair : insuffler une touche de charme français à l’événement – un souffle du Mans, d’Alpine, de croissants et de carburant.
Mais l’événement restait ouvert à toutes les marques, anciennes ou modernes – car ce qui compte avant tout, c’est la passion.
Pistons & Pastries était né.
Un jeu de contrastes – la finesse de la pâtisserie française face aux mains noircies par la mécanique.
Comment résister à ça ?
Et parce que le style et l’identité sont essentiels, une chose était sûre : il nous fallait un logo fort.
Une fois de plus, nous avons fait appel à l’illustrateur britannique Guy Allen – un maître dans son domaine, célèbre pour ses œuvres élégantes et inspirées par l’univers automobile.
Il nous a livré un visuel qui capturait parfaitement l’esprit de l’événement : élégant, vivant, avec une Berlinette peinte à la main comme pièce maîtresse iconique.

Croissants, Chrome & Météo chaotique
Les viennoiseries venaient de Le Petit France à Stuttgart – 200 pièces, fraîchement sorties du four, encore chaudes, parfumant délicieusement ce dimanche matin.
Le plan était parfait : les parkings de l’entreprise Astor Plast, juste en face, devaient se remplir de classiques et de voitures de course venues de toute l’Allemagne du Sud.
Mais voilà… la pluie s’est invitée. Une pluie continue. Froide. Grise.
Rien de la Côte d’Azur – plutôt Nordschleife en novembre.
Annuler ? Même pas en rêve.
Alors on a changé les plans au dernier moment : Pistons & Pastries a déménagé.
À l’intérieur – dans le showroom stylé de alpineLAB.
Et là, entre les Berlinettes brillantes, l’odeur du café chaud et des croissants encore tièdes, quelque chose s’est produit – quelque chose qu’on ne peut pas prévoir : L’atmosphère.
Un peu après neuf heures, tout a commencé.
Les premiers passionnés sont arrivés – certains emmitouflés comme en plein hiver, mais tous souriants, déterminés. Le froid humide a vite fait la différence entre les amateurs et les vrais passionnés.
Mais les vrais ? Rien ne les arrête.
Au contraire – la pluie a donné au moment une allure presque héroïque.
C’était plus qu’un simple rassemblement – c’était une question de passion et de persévérance.
Une douzaine d’irréductibles sont arrivés par la route – sous une pluie battante.
Le parking d’Astor Plast s’est peu à peu rempli, malgré tout – de véritables classiques, conduits par des gens qui ne se laissent dicter ni par la météo, ni par la raison.
Dans les vapeurs de moteur et sur l’asphalte détrempé, elles se dressaient fièrement, étincelantes sous la pluie.
Quelques Berlinettes A110, deux superbes Alfa Romeo GTA, plusieurs Porsche 911 et même une Cobra Daytona, toujours aussi majestueuse, même sous les gouttes.
De retour – là où tout a commencé
Elle avait un jour quitté ma collection, adoptée par un autre passionné, tombé sous son charme irrésistible. Mais la voilà de retour – sur une remorque, les gouttes de pluie scintillant sur sa carrosserie.
De retour là où elle est née une seconde fois. Là où elle a été ramenée à la vie, où des pièces sont devenues de l’histoire, où la passion a rencontré la précision.
Un moment chargé d’émotion – comme des retrouvailles entre de vieux amis.
La petite Berlinette brillait sous la pluie, comme si elle murmurait : « Je suis rentrée à la maison. »
Café et croissants — Un goût de France
Pendant ce temps, le showroom d’alpineLAB s’animait.
Les discussions s’intensifiaient, les visages devenaient familiers – comme de vieux amis qui se retrouvent enfin. Le brouhaha des voix est devenu la bande-son du moment, couvrant sans effort la musique en fond.
Un Souffle de Le Mans
Puis, un autre moment fort : l’arrivée de la Porsche 910, livrée par Orca Restorations.
Une véritable œuvre d’art sur roues – un hommage vibrant aux grandes heures du Mans.
Lorsque la silhouette basse de la voiture de course est entrée dans la salle annexe, le silence s’est installé.
Seuls restaient le bruit doux de la pluie, le clic des objectifs et l’émerveillement dans les regards.
Un souffle de Circuit de la Sarthe planait dans l’air.
Pendant ce temps, le showroom d’alpineLAB s’animait.
Les discussions s’intensifiaient, les visages devenaient familiers – comme de vieux amis qui se retrouvent enfin. Le brouhaha des voix est devenu la bande-son du moment, couvrant sans effort la musique en fond.
L’Esprit est bien vivant
Pour moi, en tant qu’organisateur, le temps a filé à toute vitesse.
À peine les portes ouvertes, le showroom s’est rempli de voix, de rires et de regards pétillants.
Des visages familiers ont franchi le seuil – amis, compagnons de route, passionnés – et parmi eux, de nombreux nouveaux venus, curieux et souriants, que la météo n’avait pas découragés.
J’aurais aimé parler à chacun, écouter chaque histoire, savourer chaque rencontre.
Mais le temps s’est envolé, porté par le rythme des échanges, le tintement des tasses, et le rugissement discret des moteurs anciens qui grondaient dehors.
Malgré des conditions loin d’être idéales, la résonance fut incroyable.
Dans les jours qui ont suivi, j’ai reçu une avalanche de messages – remplis de remerciements, d’enthousiasme et de joie sincère.
Aucune plainte sur la pluie, aucun mot de regret.
Seulement des retours positifs, des mots chaleureux, une reconnaissance authentique.
Alors vraiment – qui osera encore dire que les Souabes ne savent pas vivre leur passion ?
C’est vrai, ils sont parfois discrets.
Mais quand ils s’ouvrent, c’est avec le cœur, avec l’intelligence, et un profond respect pour ce qu’ils entreprennent.
À tous ceux qui sont restés chez eux cette fois-ci : laissez-vous emporter par les images de ce retour en arrière.
Sentez le café, goûtez les croissants, entendez rugir les anciens moteurs, et admirez ces œuvres d’art roulantes.
Et qui sait – peut-être nous retrouverons-nous pour la deuxième édition de Pistons & Pastries en 2026 ?
Au revoir!
PS.: Un grand merci à Cyntia Knura et Rainer Selzer pour leurs magnifiques photos. Sans leur passion et leur talent, ces moments inoubliables n’auraient pas été capturés avec autant de vivacité et de beauté.
Nous vous sommes sincèrement reconnaissants pour votre soutien!



























































































