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A110 1100 - "Tour de France 1965"

Dernière mise à jour : 17 mai

COMPÉTITION CLIENT

HISTOIRE


19. Rallye Lyon-Charbonnieres -Stuttgart-Solitude 1966

L’Alpine A110 1100 « Tour de France » – L’héritage d’André Wicky


Dans l’univers du sport automobile historique, certains véhicules ne sont pas seulement de la tôle et de la mécanique,  

ce sont des légendes roulantes, imprégnées de passion, de courage et d’une soif inextinguible de vitesse.

Parmi ces icônes figure une voiture au numéro VD-2065 :

l’Alpine A110 1100 « Tour de France », autrefois propriété du pilote suisse André Wicky, originaire de Lausanne.

 

Wicky, figure des premières heures du sport automobile, était plus qu’un simple pilote, un véritable visionnaire. Fondateur de l’écurie Wicky Racing Team, il a marqué la scène européenne pendant plus de deux décennies.

Il s’est battu sur les plus grands circuits avec une détermination sans faille – que ce soit au volant d’une Porsche 908 ou de cette Alpine A110 unique, qu’il commanda en 1965 avec un objectif clair - gagner.

Mais cette Alpine n’était pas une voiture ordinaire. C’était une œuvre de précision, un chef-d’œuvre français alliant finesse mécanique et légèreté brute – conçue pour affronter la rudesse de la compétition.

Wicky l’avait commandée avec toutes les options de course disponibles à l’époque, entièrement configurée pour les rallyes. Chaque détail, chaque finition traduisait une exigence sans compromis - créer une voiture de champions.

 

Avec son copilote Claude Haldi – lui-même figure incontournable du sport automobile – Wicky prit part en 1966 au redoutable Rallye Lyon-Charbonnières–Stuttgart–Solitude. Une épreuve qui mettait à rude épreuve pilotes et machines, virages serrés, cols escarpés, vitesses vertigineuses. C’est là que l’A110 VD-2065 montra toute l’étendue de ses qualités - agilité, précision, et un esprit de combat inébranlable – sa véritable signature.

La VD-2065 était bien plus qu’une voiture – elle incarnait un véritable art de vivre. Légère, sauvage, sans compromis.

Le moteur chantait, le châssis dansait, et Wicky transformait cette symphonie de technique et de tempérament en chronos de référence.

Aujourd’hui, ce véhicule est un monument roulant – une ode à une époque où le sport automobile était brut, direct,

et marqué par des hommes comme André Wicky : passionnés, audacieux, et stylés.

L’Alpine A110 1100 « Tour de France » portant la plaque VD-2065 n’est pas qu’une automobile – c’est l’histoire sur roues. Et sa légende perdure.


Sortie d’usine, elle disposait d’un équipement alors révolutionnaire :

- Carosserie extra légère

- Refroidissement avant

- Fauteuils de sport

- 2 réservoirs d´essence

- Pare-brise chauffant

- Suspension de l´essieu arrière de type “Mille Miles”

- Vitres en Plexiglas

- Equipements de hautes performances


Stratégie, neige et solitude


Lorsque André Wicky commanda son Alpine A110 1100 « Tour de France » en 1965, il le fit avec la clairvoyance d’un stratège et l’instinct d’un vrai passionné. Il choisit délibérément de la recevoir sans groupe motopropulseur –

une décision inhabituelle, mais aux raisons profondes.

En effet, Wicky entretenait des liens étroits, presque amicaux, avec le célèbre préparateur Bernard Collomb, basé à Nice.

Dans les mains de ce magicien de la mécanique – considéré comme l’alchimiste du moteur Gordini – devait naître un bloc moteur qui non seulement donnerait des ailes à l’Alpine, mais la transformerait en arme redoutable sur les spéciales.

 

Et c’est précisément sur ces spéciales légendaires du Rallye Lyon-Charbonnières–Stuttgart–Solitude que l’A110 immatriculée VD-2065 écrivit ses premières lignes dans l’histoire du sport automobile.

Ce rallye était bien plus qu’une compétition – c’était un mythe. Officiellement reconnu comme la « Rallye d’Allemagne » et inscrit au Championnat d’Europe, il attirait l’élite des pilotes du continent. Particulièrement redoutée, les épreuves spéciales sur le mythique circuit de Solitude près de Stuttgart, un véritable sanctuaire du rallye, où flottaient les senteurs d’essence, les grondements des moteurs et les clameurs du public.

 

1966 marqua un tournant. Avec l’Automobile Club de Suisse comme nouveau coorganisateur, le rallye franchit les frontières. Il devint épreuve nationale en France, en Allemagne et en Suisse – et, dans les paddocks, on commença à le surnommer avec respect la « petite Monte-Carlo ».

L’hiver avait refermé son étreinte sur les Alpes. Neige, verglas et brouillard glacial transformèrent les trois spéciales de haute montagne en un ballet sur le fil du rasoir.

Mais c’est justement dans ces conditions extrêmes que les Alpine de course révélèrent toute leur supériorité, agiles, précises, presque en apesanteur, elles filèrent loin devant, laissant leurs rivales englouties dans les bourrasques de neige.

1966 fut l’année où le circuit de Solitude vit pour la première fois une Alpine A110 triompher – un succès suivi de cinq autres victoires au classement général.

Tout en haut du podium : Jean-Pierre Hanrioud et Jean-Claude Peray sur Alpine A110 1100.

Juste derrière: leurs coéquipiers de la marque, Vinatier et Hoffmann, également sur A110 1100 « Tour de France ».

 

Et au cœur de cette meute d’élite, André Wicky et Claude Haldi – à bord de leur Alpine préparée sur mesure,

dotée du cœur affiné par Collomb, ils bravèrent congères, virages en épingle et obscurité.

Dans la catégorie jusqu’à 1300 cm³, ils décrochent une solide 5e place – un résultat qui témoignait autant de la performance sportive que de la passion, de la vision, et d’une foi inébranlable dans leur équipe.


© Editions Maurice Louche



RALLYE DU GENEVA 1966

10.-12. JUNI 1966

À DOMICILE


Pour un homme comme André Wicky, né près de Lausanne, le Rallye de Genève, plus tard connu sous le nom de Rallye de Suisse, représentait bien plus qu'une simple épreuve inscrite au calendrier. C'était une affaire de cœur, un défi personnel et une course à domicile. Entre 1923 et 1971, cette compétition emblématique fut l'un des piliers du sport automobile suisse. Qui d'autre que Wicky aurait pu mieux représenter cette épreuve? C'était son territoire, son terrain de jeu, sa scène. Les virages, les cols, les lacs et les gorges, il les connaissait non seulement par le roadbook, mais aussi par expérience. Chaque kilomètre lui était familier, chaque rafale entre les falaises semblait le saluer lorsqu'il prenait le départ avec son Alpine. Le rallye ne commençait pas n'importe où, il commençait devant sa porte.

 

Son Alpine A110, élégante, rapide, déterminée — était le compagnon idéal sur ces routes locales. Les ruelles étroites, les cols montagneux escarpés, le temps souvent capricieux — c'était une danse sur le fil du rasoir, où la technique et l'instinct ne faisaient qu'un. Wicky ne se contentait pas de conduire, il vivait chaque virage, ressentait chaque montée.


© Motorsportimages.com


RALLYE DU MONT BLANC 1966

9.-10. JULI 1966

PENSEES OLYMPIQUES


ESPRIT OLYMPIQUE

Le Rallye du Mont-Blanc – Morzine était considéré comme l’une des étapes les plus exigeantes du calendrier français des rallyes. Sinueux, haut-alpin, impitoyable – une véritable épreuve pour l’homme et la machine.

En 1966, le duo suisse André Wicky et Claude Haldi s’est également présenté au départ – avec le numéro 23, déterminés à défier le géant du Mont Blanc. Dans leur Alpine A110, ils ont affronté l’altitude, les caprices du temps et l’élite française.

 

Ce n’était pas seulement la victoire qui les motivait – c’était l’esprit olympique qui comptait : participer, se battre,

donner tout ce qu’ils avaient. Et c’est exactement ce qu’ils ont fait – avec style, talent et une véritable passion de pilote.


© Editions Maurice Louche



SEARCH AND RESCUE

SWISS HERITAGE

DÉCOUVERTE DANS UNE GRANGE

AÔUT 2012


LES MIRACLES EXISTENT

Il y a des moments si improbables qu'on en retient son souffle, un miracle sur quatre roues. À l'été 2012, j'ai vécu l'un de ces instants. Une véritable Alpine A110 1100 "Tour de France" de 1965, une voiture de compétition précoce avec un ADN historique. Mise hors service en 1973, cachée dans un entrepôt près de Lausanne, elle y était restée près de quatre décennies en sommeil, intacte, avec à peine 45 000 kilomètres au compteur, oubliée du monde.

Et pourtant, elle n'était pas perdue.

Seule une douzaine d'exemplaires de cette configuration ont jamais été construits pour la compétition.

Ses caractéristiques, sa mission initiale — tout en faisait la variante la plus rare de la famille A110. Parmi la poussière,

le temps et le silence, elle se tenait là — discrète peut-être, mais pleine d'histoire. Une berlinette de compétition originale, comme on n'en trouve pas tous les jours. Plus aujourd'hui. Peut-être jamais plus.

Après de longues négociations et non moins de persévérance, j'ai finalement pu acquérir le véhicule en novembre 2012 auprès d'un collectionneur passionné. Ce qui semblait d'abord être une chance s'est rapidement révélé être une leçon amère.


TROMPERIE — UNE PERTE DOULOUREUSE

Au cours de mes recherches approfondies, j'ai retrouvé le précédent propriétaire, qui avait acquis la voiture d'André Wicky lui-même. Mais la joie de cette découverte a été assombrie par une vérité amère. Un autre collectionneur,

se proclamant spécialiste dans la région de Zurich, avait, avant la vente, retiré le moteur original ainsi que la transmission — des pièces qui, pendant plus d'un demi-siècle, étaient restées en parfaite harmonie avec le véhicule.

Ce qui était autrefois un document d'époque authentique avec des "numéros concordants" a été démonté par avidité et égoïsme. Cet acte sans scrupules a non seulement mis fin à une vieille amitié, mais a également privé la voiture d'une partie de son caractère unique. Un morceau d'histoire du sport automobile a été délibérément endommagé.


VÉRITÉ PLUTÔT QUE FAÇADE

J'ai choisi de raconter cette histoire ouvertement. Non seulement parce qu'elle fait partie de cette voiture, mais aussi parce qu'elle doit servir d'avertissement. Ceux qui s'approchent du mythe Alpine, ceux qui rêvent d'une A110,

doivent savoir - tout ce qui brille n'est pas authentique. Et tous ceux qui se disent collectionneurs n'agissent pas par amour de la marque.



TOUR DE FRANCE AUTOMOBIL


MAGAZINE DU SPORT AUTOMOBILE

Dans un reportage impressionnant, le Magazine du Sport Automobile se consacre à l'icône Alpine des débuts,

l'A110 1100 "Tour de France", ce modèle qui a tracé les premières lignes du futur triomphe de la marque.

 

Au centre de l'attention se trouve la berlinette personnelle de Jacques Cheinisse, futur directeur de course d'Alpine Renault. Mais avant de diriger l'équipe d'usine avec brio, il était lui-même au volant,  en tant que pilote officiel, en tant que passionné convaincu, en tant que membre de cette époque pionnière où Alpine luttait encore pour la reconnaissance.

Le rapport d'essai est plus qu'une simple analyse technique, c'est un hommage à cette époque où la berlinette 1100 enthousiasmait sur le Tour de France Automobile par sa légèreté, sa précision et son esprit français.

 

La A110 personnelle de Cheinisse n'était pas une pièce de musée — c'était une arme et un outil, finement réglée,

sans compromis, née pour la route. Ce reportage capture exactement cela : l'essence de la voiture de rallye légère et sans compromis, qui a marqué l'histoire avec de petits chiffres et un grand impact.




BLOOD, SWEAT & TEARS

DÉMONTAGE

DECEMBRE 2012


NOUVEAU FOYER — NOUVEAU DÉPART

En décembre 2012, un nouveau chapitre s'est ouvert dans l'histoire de cette rare Alpine A110 1100 "Tour de France", le moment où elle a trouvé un nouveau foyer dans mon atelier.

Ce qui a suivi n'était pas un simple démontage — c'était le début prudent d'un voyage de retour vers sa véritable identité.

 

Les années avaient laissé des traces. Non seulement le temps avait altéré la délicate carrosserie en fibre de verre, mais aussi les dernières utilisations en compétition ainsi que les interventions parfois peu délicates du précédent propriétaire. Des découpes plus grandes au niveau des passages de roue arrière, des phares supplémentaires, une peinture étrangère — elle semblait aliénée, comme si elle avait oublié qui elle était autrefois. Mais dès le début, il était clair - elle ne devait pas rester ainsi.

La carrosserie fragile et ultra-légère était fissurée, déformée, réparée de manière inappropriée à de nombreux endroits. Ma tâche n'était pas de tout conserver, mais de prendre des décisions claires. Qu'est-ce qui pouvait être sauvé, qu'est-ce qui devait être remplacé ?

 

Avec respect pour l'original, mais aussi avec la détermination nécessaire, les sections endommagées ont été découpées et remplacées de manière professionnelle. L'objectif était toujours de préserver autant que possible la substance originale — pas une reconstruction à tout prix, mais une restauration honnête du caractère authentique.

Les ailes déformées ont été ramenées à leur forme d'origine, l'avant a été rééquipé de deux phares principaux,

comme elle l'était autrefois sur les pistes de rallye européennes.

Chaque coupe, chaque rivet, chaque renfort était un pas de plus vers sa véritable identité.








LE TRAVAIL DE CAROSSERIE


LA PASSION DEVENUE FORME

Après d'innombrables heures de travail minutieux, de précision et de dévouement, elle se tient maintenant devant moi, la Berlinette renaissante. Ce chef-d'œuvre délicat de l'histoire du sport automobile français, libéré des blessures du temps, sort pour la première fois de l'atelier sur ses propres roues.

 

Mais ce n’est pas seulement un moment technique, c’est un triomphe de la forme, du langage du corps. Chaque transition, chaque contour, chaque ligne parle à nouveau la langue originelle de l’A110 1100 « Tour de France »,

celle qui portait autrefois André Wicky à travers cols et spéciales.

Avant la peinture, toutes les pièces rapportées ont été ajustées, alignées et montées au millimètre — aucun détail laissé au hasard. Portières, capots, ouvrants - tout devait retrouver son ajustement parfait, comme fabriqué autrefois à Dieppe. C’était un dialogue entre l’homme et la machine, entre passé et avenir.

 

Aujourd’hui, elle se tient là, ni bruyante, ni ostentatoire, mais avec cette élégance discrète qui caractérise les vrais voitures de course.




PEINTURE - PAINT TO SAMPLE


QUAND L’ARTISANAT DEVIENT ART

Après tous les travaux structurels et la restauration patiente de chaque ligne, la peinture commence la promesse visible : ce qui a grandi sous la surface se révèle désormais.

 

Mais avant la première couche, une chose est nécessaire, du temps, du dévouement et un œil sans compromis pour le détail. L’ajustement des jeux, l’alignement précis des portières, capots et ouvrants, rien n’est laissé au hasard.

Là où il y avait du mouvement, une harmonie impeccable doit maintenant naître.

Les arêtes lumineuses perdues sont reconstruites avec soin, subtilement modelées, comme si on redonnait contour à une œuvre d’art ancienne. Chaque transition, chaque pli, chaque surface est poncé avec amour, contrôlé et affiné avec précision. La surface en fibre de verre exige la perfection, elle ne tolère ni précipitation ni compromis.

 

Puis vient le moment où la teinte — sur mesure, paint to sample — rencontre la carrosserie.

Une application, pas un simple recouvrement. À chaque couche, la Berlinette reprend vie.

Elle commence à briller, pas de façon criarde, mais profonde, chaude, authentique.

Cette peinture n’est pas une simple enveloppe, c’est une expression.

Elle raconte le respect du passé et la fierté de le rendre visible à nouveau.





ŒUVRES D’ART – INSPIRATION


CHAQUE PIÈCE UN PETIT CHEF-D’ŒUVRE

Dans le monde de l’Alpine A110, ce ne sont pas seulement la carrosserie et le moteur qui racontent l’histoire,

ce sont les petits détails, les sculptures fines, qui donnent vie à cette voiture de course. Chaque pièce rapportée

est plus qu’un simple composant. C’est une œuvre d’art en soi, un symbole de précision et de passion.

 

Avec une patience infinie et un dévouement sans faille, les surfaces sont sublimées, les parties chromées polies,

les couches de peinture appliquées soigneusement. La patine est conservée pour laisser respirer l’histoire, les pièces inutilisables sont renouvelées, toujours dans l’esprit d’authenticité et de respect de l’original.

Un petit détail, mais si caractéristique : le bouchon de réservoir robuste et surdimensionné ¾” ENOTS — simple et fonctionnel, mais un joyau qui fait saliver les connaisseurs. Ce sont ces nuances fines qui font la différence entre une voiture ordinaire et une légende.

 

Chaque pièce est restaurée à l’identique, contrôlée avec précision, et attend patiemment son moment sur l’étagère.

Car un jour, chacune de ces petites œuvres d’art prendra sa place légitime et fera fièrement partie du tout —

l’Alpine A110 comme elle doit être. Parfaite, vraie, vivante.




MOTEUR – MACHINE COMPTE


CŒUR ET ÂME DE LA BERLINETTE

André Wicky a commandé cette Alpine A110 spéciale sans groupe motopropulseur, afin de faire construire un moteur de course sur mesure de 1296 cm³ par l’un des préparateurs de moteurs les plus renommés de l’époque,

Bernard Collomb à Nice. Ce moteur devait non seulement délivrer la puissance, mais aussi incarner le caractère et l’âme de la course.

Chaque composant a été retravaillé avec le plus grand soin. Le bloc moteur a reçu de nouveaux paliers en bronze pour une douceur maximale, tandis que les micro-fissures dans les chambres de combustion de la culasse ont été soudées et reprises avec précision, preuve d’un savoir-faire artisanal et d’une excellence technique.

 

Ici, la technique et l’esthétique ne sont pas opposées, mais partenaires.

Le bloc moteur a été repeint dans sa teinte verte mousse typique Gordini, après avoir soigneusement masqué toutes les ouvertures pour protéger l’intérieur précieux. Cette couleur verte est non seulement un signe distinctif, mais aussi un symbole de la tradition et de l’authenticité technique du sport automobile.

Le cache-culbuteurs original en fonderie sable avec sa surface rugueuse caractéristique est resté volontairement dans son état d’origine, pas de brillance, pas de chrome, pas de polissage — ici, la fonctionnalité brute et l’histoire pure de la course priment. Ce moteur est plus qu’un simple moteur, c’est un morceau d’histoire du sport automobile, finement réglé, robuste et plein de passion.

Car dans l’Alpine A110, chaque tour, chaque étincelle compte — « Machine Compte ».



ASSEMBLÉE

NOVEMBRE 2013


LE PUZZLE DE LA PERFECTION

Cette Berlinette exceptionnelle a été conçue dès le départ pour un usage rallye exigeant — un détail le montre de façon impressionnante : le réservoir supplémentaire derrière les sièges. Le réservoir avant seul ne suffisait pas pour couvrir les longues étapes sans arrêt.

 

Un robinet de sélection astucieux entre les sièges donnait au pilote la liberté de choisir à tout moment entre les réservoirs, un petit chef-d’œuvre technique qui faisait la différence en course.

Après d’innombrables heures de travail intense, de précision et de passion sur la carrosserie, le moteur et les pièces, voici le grand final. Le moment où chaque pièce restaurée avec soin retrouve sa place légitime et fusionne pour toujours avec cette voiture de course.

Comme un puzzle complexe, pièce par pièce, ce qui était longtemps en morceaux se rassemble. Étape par étape,

un ensemble impressionnant émerge, l’œuvre délicate d’une légende du rallye prend forme. Ici, la technique et l’artisanat deviennent pure émotion, visible, palpable et audible dès que la Berlinette reprendra la route.




BACK ON TRACK

TRAVAIL D´AMOUR


La classique Alpine A110 1100 « Tour de France » – un chef-d’œuvre de la première période créative de Jean Rédélé, alliant design intemporel et esprit pur de la course.

Avec ses lignes fines et élégantes et sa carrosserie étroite, elle ressemble au premier abord à l’outsider du peloton.

Les jantes en acier de 15 pouces renforcent cette impression, la rendant discrète, presque délicate, mais ne la sous-estimez pas!

Sous sa fine coque bat le cœur d’un vrai pilote de course. Un moteur Gordini puissant et très libre en régime, associé à un poids minimal et une agilité incomparable, propulse cette Berlinette à des performances étonnantes que peu sauraient imaginer.

De plus en plus d’amateurs reconnaissent aujourd’hui la magie de cette version précoce, qui incarne une esthétique unique par son apparence simple mais élégante , loin du bruit, mais pleine de caractère et d’âme.

 

Peu de ces rares modèles originaux « Tour de France » ont résisté au passage du temps. Ils sont les véritables trésors du monde Alpine, un véritable travail d’amour où design, technique et passion fusionnent.





EMBRACE THE FLAWS

EMBRASSER LES DÉFAUTS


L’ART SUPRÊME DU CINÉMA

Tomber amoureux de la silhouette d’une Alpine A110 est facile – son élégance intemporelle captive immédiatement. Mais il faut accepter les particularités et petites imperfections de cette légende si l’on veut que la relation soit profonde

et durable. L’amour véritable pour une Alpine exige dévouement, patience, tolérance infinie et surtout, respect de son histoire.

 

David zu Elfe, l’esprit créatif derrière la caméra, a réalisé un chef-d’œuvre. Il tisse un pont entre deux Alpines, séparées de 55 ans mais partageant la même âme. Avec un regard doux, il capture comment tradition et modernité s’unissent – deux voitures, un ADN, une passion.

Les difficultés et obstacles du tournage s’effacent dès que les images parlent. Accepter les imperfections est plus qu’un film, c’est une ode à la beauté de l’imperfection, au cœur et à l’âme de l’Alpine.


Voiture&Conducteur // Jürgen Clauss@alpinelab

Équipe de tournage // David Zu Elfe@davidzuelfe & Maze Wagner @mazewagner

Musique & Son // Philipp Stephan @p.k.stephan


Making of : https://www.feuerwasserfilm.de/portofolio/alpinelab




GET OUT AND DRIVE

JOUONS


JOIE DE CONDUIRE PURE

Dès que l’on tire la sangle en cuir de la porte et que l’on s’enfonce dans la coque étroite, commence une expérience qui n’a rien à voir avec les voitures modernes mais qui raconte tout de l’essence même de la conduite.

Le volant Speedwell surdimensionné à jante en bois domine le champ de vision,

presque trop présent, et pourtant, après les premiers virages, on ne veut plus s’en passer.

La délicate Berlinette se conduit avec une aisance ludique, chaque mouvement est intuitif. C’est comme si elle connaissait les pensées du pilote.

Derrière, le moteur Gordini ronronne, préparé, libéré, respirant librement – pas de filtre à air, pas de silencieux pour voler le son de sa destinée. À la place, un hurlement métallique, un souffle rauque électrise cœur et esprit. L’aiguille du compte-tours danse – impulsive, exigeante – jusqu’à la zone rouge. Et avec elle, le sourire du pilote s’élargit.

 

Elle pèse presque rien et pourtant porte un grand poids, histoire, caractère, émotion.

Son accélération n’est pas un coup, mais un frisson qui rend accro. Ici, il ne s’agit pas de chiffres, mais d’émotion.

Joie pure de conduire. Un jeu avec la route. Une danse avec le temps.





CAR IN DETAIL


ÂME FAITE


QUAND LA TECHNIQUE DEVIENT POÉSIE

C’est la subtile interaction, des choses, des matériaux, des forces, des pensées. Des matériaux qui ne se complètent pas seulement, mais s’inspirent mutuellement. Chaque pièce un ton, chaque ligne un rythme. Et au final : un tout harmonieux qui est plus que la somme de ses parties.

 

Ainsi naît-elle – une expression automobile d’âme et de forme - la Berlinette. Une sculpture d’aluminium, d’acier, de fibre de verre et de courage. Elle reflète l’esprit d’une époque marquée par l’idéal, la légèreté et un véritable esprit de course.

Particulièrement les premiers modèles A110 « Tour de France » rayonnent d’une aura silencieuse, presque magique. Svelte, élégante, épurée – et pourtant pleine d’expression. Leur design séduit non par le volume, mais par le caractère. Par l’attitude. Par l’âme.

De plus en plus découvrent ce langage spécial. Et une fois conquis, on sait : cette forme n’a pas été construite.

Elle a été créée. Âme faite.





PETROLICIOUS – CONDUIRE AVEC TACT


TU NE CONDUITS PAS UNE ALPINE, TU LA PORTES!


Afshin Behnia est le fondateur de PETROLICIOUS, un groupe de fans, de collectionneurs et de pilotes de course de voitures classiques en Californie.

En septembre 2016, il a rendu visite au alpineLAB et s´est glissé pour la première fois dans le cockpit étroit d´une alpine. Ses impressions ont conduit à la déclaration entre-temps légendaire :


“ TU NE CONDUITS PAS UNE ALPINE, TU LA PORTES!”





CONCOURS

GALA CLASSIQUE DE SCHWETZINGEN EN 2019


HONNEUR À QUI HONNEUR EST DÛ

La Classic Gala dans le parc baroque du château de Schwetzingen est bien plus qu’un Concours d’Élégance,

c’est une fête des sens. Architecture, culture et histoire automobile se fondent en une œuvre d’art totale élégante.

Aucun lieu ne pourrait être plus digne d’offrir une scène méritée aux icônes automobiles.

 

Trois Berlinettes extraordinaires, chacune avec une histoire riche, se sont présentées aux regards critiques des juges –

et à un public admiratif:

En jaune vif – l’ancienne championne allemande de la montée, une A110 1300S autrefois pilotée en montagne par Werner Brendel.

En bleu Alpine classique – la 1300S de Hans Schulze Schwering, un des pionniers de la marque sur les circuits allemands.

Et enfin, en blanc élégant – la légendaire A110 1100 « Tour de France », autrefois chassée à travers les cols alpins par le gentleman driver lausannois André Wicky.

 

Les critères du jury sont restés secrets. Mais ce qui compte, c’est la reconnaissance.

La délicate A110 1100 n’a pas été ignorée – elle a défilé sur le podium, honorée, admirée, célébrée.

Un moment qui a fait revivre l’histoire automobile, et lui a rendu hommage.




MILLE MILES MAGAZINE

JANUAR 2017



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